Patras :
Nous arrivons du bateau tard le soir. La sortie du port tant redouté, et d’une facilité déconcertante. On nous a fait remplir tant de papiers pour rentrer en Grèce qu’au final, le douanier regarde juste nos tests PCR périmés. Rien d’autre. Nous voyons des routiers qui eux ont l’obligation de passer un test PCR. Nous apprenons que le test aléatoire n’est plus salivaire mais PCR. Ouf on y échappe, on s’aperçoit même pas que nous sommes sortis du port.
On se jette sur le premier parking: dodo
Au réveil, bord de mer, nous sentons la fatigue, le stress accumulé depuis ces deux derniers mois s’envolait.
Néda Waterffall :
Pour arriver aux cascades, une route basique mais première panne: tuyau d’air du klaxon explosé.
C’est bête mais du coup cette petite broutille à vider l’air du camion. Allez hop! Seb sous le camion, 1er essai, rafistolage. 5 min plus tard: pfffff.
et hop second essai, changement de tuyau c’est mieux.
tout cà au milieu de la route.
Oh, la descente aux cascades nous nous en souviendront: pentues, ardues, pleins cagnards pendant 1 h.
Jolies cascades, la remontée et plus simple, bucolique dans les bois, avec des ruines de nécropoles. Chouette ballade mais les premières chaleurs nous ont achevés.
Au retour nous croisons une belle tortue sur la route, nous la remettons sur le coté. Elle prend sa maison est s’enfuie aussi vite qu’elle peut.
Nous faisons la connaissance d’un couple allemand aves leurs jeunes enfants, un couple allemand et un couple franco-italiens.
C’est chouette ca promet de belles rencontres…
Turtle beach:
Nous ne donnerons pas le nom de la plage car sur 10 km les tortues viennent pondre et moins il y a de monde mieux ces dernières viennent.
Nous rejoignons notre amie Flo et ses enfants rencontrés sur le bateau.
C’est une petite station balnéaire qui même en plein été est préservé des touristes.
Il y en a quelques uns quand et justement la famille allemande et le couple franco/italien sont là.
Nina fait ses premières baignades, château de sable, avec les garçons mais nous ne pensons pas à prendre des photos.
Flo nous explique la ponte des tortues qui dure entre 5 à 6 semaines la nuit. Ce sont des tortues caouannes, qui pondent là ou elles sont nées, la nuit. et l’éclosion démarre de mi-juin à fin septembre. L’association Grecs fait des marquages de nid, des comptage, des sauvetages…
Cécé est moi, nous levons à 5h30 à la recherche des traces des tortues et des nids de la nuit. Pas de chance, nous marchons 2 heures et nous ne trouvons rien et nous nous recouchons.
Nous, nous organisons avec Flo pour la prochaine nuit, en attendant on passe la journée sur la plage.
4h45, ca pique. c’est la troisième fois en moins d’une semaine que nous nous levons aux aurores.
Nina garde les garçons dans le camion pendant que nous partons explorés.
Nous reviendrons vers 7 h avec la découverte d’une carapace de tortue et d’un nid abandonné. D’aprés l’expérience de Flo, la tortue en question a du être dérangé soit par un prédateur soit de la lumière. Car quand on part en exploration c’est en lumière frontale rouge bien sur.
Autour du nid, nous voyons bien les appuis réguliers et ronds de la tortue
Aujourd’hui le 10 mai 2021 c’est l’anniversaire de Seb: 43 ans.
La veille avec Flo nous avions commandé un gâteau 3 chocolat à la boulangerie. Mais avant ca, je teste ma machine à laver 3 kg de voyage. Bien pratique. Je n’ai mis que de l’eau froide et une boule de lavage la prochaine, j’essaie avec de l’eau tiède.
Tout le monde est là pour souffler les bougies, Seb à un joli masque de plongée comme cadeau.
Il nous reste à nous dire aurevoir. Mais nous nous rêverons c’est sur. Merci Flo pour ton cour de SVT.
La grotte de Nestor:
Nous sommes dans une réserve ornithologique, au bout d’un chemin. C’est paradisiaque. On se balade le long de la plage.
Nous sommes seuls, pas tout à fait, en fin de journée, le couple franco-italien nous rejoint ( pas fait exprès) et des jeunes allemands hypers chouettes s’installent à côté.
Le lendemain on attaque la randonnée de bonne heure. Comme bien souvent la végétation a envahi le chemin.. On se retrouve dans les ruines du vieux château qui surplombe l’anse de Voidokilia. C’est magique de voir cette plage d’en haut.
La suite nous emmène à la grotte de Nestor.
Au retour, je m’offre un luxe suprême et tout en simplicité. Tous nos voisins sont partis. Seules nous admirons ce paysage un café à la main.
L’eau reste encore froide mais Nina tente le coup.
Nous n’avons pas vu beaucoup d’oiseaux mais nous les avons entendus.
Mistra et Sparte:
La route pour aller à Mistra est sinueuse. D’abord on rencontre la tour Effel !? C’a c’est drôle.
Après nous avalons les kilomètres dans des canyons avec des pentes à 15%. Et comme dit le dicton: tout ce qui monte redescend. Heureusement, cette route n’est pas très empruntée. Nous avons l’impression de faire les gorges du Verdon X 10. D’ailleurs, les tunnels dans la roche n’ont aucune indication de hauteur de largeur. Seb tente et ca passe à la pierre prés en hauteur.
Arrivés au site, nous sommes seuls à le visiter. La Grèce réouvrira tous ses sites intérieurs samedi. Donc nous pouvons nous balader dans les ruines mais pas le musée. C’est gigantesque. La ville basse, au château il y a 300m de dénivelé. (2 randos en une journée AIE!).
C’est impressionnant de parcourir se site seul. C’était une des villes financières et scientifique qui comptait le plus pendant l’ère byzantine.
Lorsque nous rejoignons notre véhicule, un délégué consulaire Français nous interpelle. Il habite en Grèce depuis 17 ans et nous demande comment se passe notre séjour. L’échange est sympathique, il nous montre sur la carte certains sites qui mérite ou non notre venue. Surtout il nous conseillera un petit restaurant ou l’on peut acheter leur production d’huile d’olive. Car la région est la région de l’huile d’olive . Nous aurons la joie de gouter généreusement cette huile. Le conseiller nous aide dans les traductions. et nous repartons avec 17l d’huile. A 4€.70 le litre je vous laisse faire le calcul.
Sparte:
La vieille Sparte est à l’abandon totale. Le site est gratuit mais franchement même le théâtre est recouvert d’herbe jusqu’à nos genoux. Les photos n’ont rien donné.
On a quand même joué le jeu de se prendre en photo avec le roi Léonidas
Toute la route que nous faisons depuis Kalamata dite “la route de Magne” est magnifique à faire. Nous voyons des milliers et des milliers d’oliviers. Des collines et des collines dont les arbres sont plus que centenaires. Les photos ne lui rendent pas justice. Elle est à faire rien que pour son panorama.
Elafonisos :
119 km en 3h15 de route c’est dire si la route est tortueuse. Nous arrivons pour prendre le bac et nous embarquons dans la foulée. La traversée dure 10 min, et l’eau est translucide. On voit les coulées de lave qui forment de beaux cercles ronds dans l’eau.
Nous garons Ycarion sans problème sur le petit port. Nous voyons les locaux s’activer de toutes parts pour l’ouverture officiel samedi de la Grèce aux touristes. Dommage, car le resto recommandé par le conseiller est en pleine rénovation. Nous nous offrons un café grec c’est à dire froid au bord de l’eau.
Ce petit port aux couleurs bleu et blanc est très joli, avec ses ruelles étroites, sa petite église sur la presqu’ile.
Nous décidons de nous rendre sur la plage à droite de l’ile. Faute de restaurant j’improvise une salade composée. Un camping-car Français et un 4X4 sont là.
On passe l’après-midi ensemble, les enfants jouent et je n’ai même pas vu la plage cachée par des dunes.
Il y a trop de vent, chacun part de son côté On tente l’autre plage mais vraiment trop de vent. Nous nous arrêterons au bord de l’eau un petit coin plat avec des rochers et abrités du vent. Nina jouera avec les oursins. Il y en a l’appel.
Le lendemain nous prenons le bac à 8h40.
Monemvasia:
Mon coup de cœur de la Grèce:
C’est une presqu’île fortifiée toujours à l’époque byzantine, qui elle a aussi une église ST Sophie. Cette petite ville, est entièrement pédestre. Les livraisons s’arrêtent à la porte d’entrée et sont chargés dans des brouettes.
La ville base est constitué des commerces et d’habitations très réglementés. Il fait bon dans ses ruelles. Là aussi on prépare l’arrivée des touristes. Ils sont rares (un bus francophone vient d’arrivée). Les ruelles sont si petites, que nous sommes ravis d’être souvent seuls.
La ville haute c’est des ruines, un château encore habité et ST Sophie.
Heureusement que nous nous sommes mis tôt en route, car sortie de la ville basse on est en plein cagnard. Ca grimpe! Mais qu’elle vue! On imagine trés bien cette ville commerçante et sa garnison. Malgré que cette presqu’île soit jute une grosse colline à l’époque ca grouillait de monde.
On est aussi impressionné par la faune et ses petits habitants comme l’araignée coccinelle qui nous était inconnu.
Nous redescendons au port.
Nous nous offrons notre premier resto Grecs aux goûts de l’octopus et gambas grillés.
Nous passerons notre soirée près de Tripoli sous les châtaigner, un parc de jeux et bien sur des ruines. En se baladant nous pensons découvrir un vieux pressoir?!
Epidaure :
J’avais déjà visité ce site quand j’avais 19 ans.
Un énorme parking vide; pas plus de 10 véhicules sur des centaines d’ordinaire.
Ce théâtre est encore en activité lors du festival d’Epidaure l’été. §Nous avons fait comme tout le monde. Nous avons testé l’acoustique: Seb et Nina en bas jusqu’à chuchoter et moi en haut leur disant si j’entendais ou pas. L’ambiance est à la fois douce est mélancolique. Ce théâtre à une belle conservation. Il pouvait accueillir 12 000 spectateurs.
A l’époque ce site était dédié au Dieu de la médecine: Asclépios . Les pèlerins venaient de loin pour boire à la fontaine curative et voir en rêve un diagnostic de leurs maux.
Malheureusement comme trop souvent en Grèce le site a été pillé et il est mal entretenue dés que nous nous éloignons du théâtre.
Nous descendons à 12 km de là, pour arriver au port d’Epidaure. Dommage que l’eau soit encore froide, nous aurions bien plongé voir la cité engloutie.
Kalamos beach :
Nous avons beaucoup roulé aujourd’hui. Nous voulions aller à Athènes faire les sites que nous n’avions pas visités en 2018. C’est samedi et jour d’ouverture officiel du tourisme. Le stationnement pour notre gabarit est de 15 € l’heure, il y a un monde fou.
En essayant de nous garer nous tombons sur le couple Roumain rencontré au théâtre hier. Il était gêné de nous avoir “dérangé” pour visiter le camion. Nous lui faisons comprendre que pour nous il n’y a eu aucun souci, bien au contraire. Au milieu de la rue, il court chercher une “eau de vie avec du raisin “(blanche et fraiche) fait par son papa. Rencontre hallucinante. Nous échangeons nos coordonnés espérant les revoir en Roumanie.
On quitte Athènes, sans visiter. Vraiment trop de monde. et quoique dans le GPS nous nous retrouvons dans des petites rues, en sens unique. On y roule pendant une heure pour essayer de sortir de ce dédale infernal. On ne sait comment on a rien accroche.
Bref, je repère une plage et on stop. Mais quelle joie! Une plage en pleine nature mais …Ne serait-on pas venu ici en 2018? Et oui sans le vouloir , ou peut être inconsciemment nous sommes revenus sur un des sites de 2018.
Pas d’école c’est dimanche. Le temps n’est pas à la baignade mais à la recherche de coquillage et à des expériences créatives.
Y a de l’eau, donc lessive ce matin pour moi.
Termopyles :
Nous continuons notre route vers Termopyles, les sources chaudes. Depuis le temps que je voulais faire trempette.
Nous arrivons vers midi, c’est des sources soufrés l’odeur est trés présente, de plus il fait déjà 31°. Nous nous mettons à l’eau, il est conseillé d’y rester pas plus de 20 minutes. Je tiendrai 17 min.
Nina est sorti avant, elle se sentait trés mal. L’eau sort à 38°, plus la chaleur extérieur.
Nous décidons de déjeuner ailleurs car l’odeur plus l’attaque des taons nous fait fuir.
Elassona :
Nous nous arrêtons par hasard sur cette ville très dynamique en moyenne montagne. Tout est ouvert, les cafés et les restaurants sont animés. C’est très agréable. c’est une ville en plein milieu de rien et pourtant on s’y sent parfaitement bien.
Nous prenons la direction de la sortie de la Grèce, les routes sont meilleures au nord. Nous roulons vers la frontière Macédonienne.
Notre dernière halte sera au bord du lac Episkopi. Cécé sort la canne à pêche. LA lance plusieurs fois et oups une fois de trop. La ligne se coince à 6 m du bord. Il sort le maillot pour la décoincer. Certes le soleil est là, mais nous sommes en altitude l’eau et à 15°. S’ensuit des fous rires, des glaglas, et Yes il réussit à récupérer sa ligne. Comme on s’en doutait, il est revenu de sa pêche bredouille.
Nous arrivons à la frontière la plus au Sud. Personne, des barrières baissées, pas un soldat ni même un chat. On reste perplexe. ni une ni deux on décide de passer par celle de l’Albanie du Nord qui est à 60 km. On est un peu stressé car en se renseignant, elle ne serait ouverte que pour les frontaliers et les transporteurs !?
Le bilan, le budget se trouve plus loin
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